Qu’est ce que la slow-fashion?
Si vous vous intéressez à l’impact de votre consommation vous avez sans doute croisé le concept de « slow-fashion ». Le #slowfahion sur Insta est en pleine monté en puissance lui aussi et c’est tant mieux ! Alors la slow-fashion c’est quoi ? Est-ce qu’il s’agit vraiment d’une question de lenteur ? Est-ce que ce n’est pas juste le nouveau terme à la mode ?
Vous connaissez la fast-fashion ?
La fast-fashion se définit par le fait d’acheter beaucoup de vêtements dans un temps court. Le mot est facile à comprendre parce qu’il est construit sur le modèle de « fast-food ». Ce concept de « fast-quelque chose » est transposable à la mode au niveau du sens mais aussi de l’imaginaire associé. On associe les fast-foods à la « malbouffe », au fait de manger rapidement, debout, de la nourriture non saine. Il y a une notion de plaisir régressif également mais personne n’est dupe de l’impact de ce mode d’alimentation sur la santé.
Dans le cas de la fast-fashion on peut transposer facilement les caractéristiques du fast-food. Il s’agit d’une mode consommée massivement dans un temps court, de mauvaise qualité, conçue dans des conditions écologiques et sociales nocives.
Pour beaucoup d’entre nous, la fast-fashion est une fatalité. Nous consommons ce que nous pouvons consommer et nous n’avons pas tous la possibilité de dépenser des fortunes en vêtements. Il faut alors se contenter de ce que proposent les grandes enseignes et cela nous oblige à renouveler régulièrement notre garde-robe. D’une part parce qu’on y est fortement incité par la publicité et les changements de collections. D’autre part à cause de la qualité des vêtements qui n’est pas au rendez-vous.
Et si je vous disais qu’une autre voie existe et qu’elle est à la portée de chacun(e) d’entre nous ?
La slow-fashion pour tous, c’est possible !
On pourrait résumer le concept de slow-fashion par « consommer moins pour consommer mieux ». En effet, la « lenteur » (slow en anglais se traduit par lentement) doit s’appliquer ici à la quantité de vêtement que nous achetons dans un temps donné.
Pour réduire cette quantité on peut agir sur plusieurs leviers, en voici deux : la qualité et l’évolutivité.
Entrer dans une démarche de slow-fashion ce n’est pas renoncer à la mode, c’est la penser différemment. Parce que, si nous changeons notre façon de consommer nous pouvons avoir un impact sur la façon dont sont produits les vêtements. Ces changements sont déjà en route, il faut les encourager et aller toujours plus loin !
Un vêtement de qualité aura forcément une durée de vie plus longue. Encourager des producteurs locaux c’est s’assurer une démarche de qualité dès la création du tissu par exemple. Un bon tissu et une bonne conception permettront de garder une pièce des années.
C’est à ce moment-là, une fois que l’on comprend que l’on va utiliser un vêtement durant des années, qu’il faut changer nos habitudes. Dans la conception du vêtement il faut que cette durabilité soit prise en compte. Le corps peut changer, l’effet de mode aussi. Il est alors important d’opter pour des pièces intemporelles (ça tombe bien on en a plein la petite boutique).
L’intemporalité d’une pièce ou d’un modèle se traduit généralement par une accessoirisation facile. Associer ses vêtements avec différents accessoires (bijoux, broches, foulards) éco-conçus, est une solution pour garder du changement dans la durée.
Pour aller plus loin
La mode éthique pour qui et pourquoi ?