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La mode éthique pour qui et pourquoi ?

La notion d’éthique est plus importante que jamais aujourd’hui. L’éthique c’est l’ensemble des considérations morales liées à un sujet donné. Alors quelles sont les « considérations morales » liées à la mode ? Est-ce que l’on peut vraiment parler de mode « éthique » ? Comment on conçoit et imagine une industrie du textile avec des valeurs morales et est-ce que c’est possible ?

Quand la morale est à la mode 

Quand on commence à se préoccuper de son impact environnemental on se pose assez vite la question de ce qu’on appelle le greenwashing. Il concerne les gros industriels qui mettent des milliards dans des campagnes marketing pour nous faire croire qu’ils sont écolos. Mais cela concerne aussi les plus petits producteurs qui disent produire en France alors qu’il ne s’agit en fait que de l’assemblage.

Même si le greenwashing fait grincer des dents, on ne peut que se réjouir que le discours éthique ait le vent en poupe. Il faut maintenant faire comprendre aux acteurs de l’industrie textile qu’il serait plus intéressant pour eux d’appliquer réellement la mode éthique que d’en faire la démonstration.

 

Soyons des leviers de la transformation industrielle

Notre façon de consommer la mode a un impact concret et puissant sur la manière dont elle est produite. Nous pouvons, en choisissant de soutenir des marques de mode éthiques, orienter les grands industriels à dépasser le greenwashing qui ne dupe personne.

Pour cela nous pouvons choisir des vêtements conçus dans des tissus éco-responsables. Il existe plusieurs labels comme GOTS et Oeko Text qui attestent de la production bio des tissus. Certains labels portent également sur les conditions de traitement des salariés dans le processus de production des tissus. C’est le cas notamment du label Max Havelaar.

De plus en plus de consommateurs et de plus en plus de créateurs

Plus nous consommons des produits que nous jugeons éthiques et engagés écologiquement, plus nous encourageons les acteurs du secteur à s’engager dans cette direction. C’est une direction qui semble prise par de plus en plus de monde, notamment depuis le début de la crise sanitaire. Impossible de fermer les yeux aujourd’hui sur l’ampleur de la catastrophe. Nous devons changer pour pouvoir continuer à habiter le monde.

Mais de cette crise naît un élan de création positif. De plus en plus de créateurs, d’artisans, de petits entrepreneurs se sont décidés à se lancer. Il n’a jamais été aussi facile de consommer local. Les entreprises à tailles humaines fleurissent et il est de nouveau possible d’entretenir un rapport direct avec leurs dirigeant. En remettant les producteurs face aux consommateurs, ce mouvement général débloque les choses du côté des fournisseurs.

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